mercredi 13 octobre 2010

'Out' l'ordinateur, 'in' la dactylo!


Le titre dit tout! Nul besoin de dire que l'ordinateur est indispensable dans notre société, mais il entraîne aussi son lot de problématiques.

En effet, les problèmes de nature musculo-squelettiques chez les travailleurs de bureaux sont en constante augmentation, et pour l'instant rien ne semble vouloir frêner cette évolution. Pourtant, si on y pense bien, énormément de travailleurs de bureau travaillaient jadis au dactylo, en ayant bien moins de problèmes de santé associés qu'aujourd'hui.

Le problème majeur de l'ordinateur est qu'il n'incite pas à la pause. Comme je l'ai écrit dans plusieurs de mes articles, les blessures par sur-utilisation sont la principale cause des blessures subies au travail. En effet, la contraction musculaire soutenue est néfaste de par la diminution en oxygène qui en résulte.

La dactylo avait un désavantage au niveau du temps requis pour l'écriture par rapport à l'ordinateur, car il fallait à chaque ligne prendre une pause et repousser la bobbine vers la gauche. Je crois que cette micro-pause était en fait très bénéfique du fait qu'elle brisait le cycle de la contraction soutenue.

Bref, vive la dactylo! Et si votre patron ne veut pas remplacer votre ordinateur par celle-ci, vous devriez tout de même y réfléchir et prendre des micro-pauses plusieurs fois par heure. Voilà qui pourrait vous éviter bien des problèmes!

Bonne santé!

lundi 27 septembre 2010

Le sac à dos


Le sac à dos

Les enfants détestent se faire dire ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Malgré tout, des fois il est bien important de leur faire prendre conscience que certains changements doivent s’imposer. C’est le cas pour la majorité des jeunes enfants qui feront leur retour à l’école en septembre. Bien que les listes de demandes des écoles sont parfois démesurées, il faut tout de même essayer de mettre toutes les chances de son côté pour empêcher l’apparition de douleurs chez les jeunes enfants.

Les mythes

Bien souvent, les parents, non pas parce qu’ils ne croient pas leurs enfants, mais parce qu’ils savent qu’ils ont parfois tendance à l’exagération, ne croient pas leurs enfants lorsque ceux-ci disent avoir mal au dos. Malheureusement, vous devriez les écouter, car il est possible qu’un enfant, au même titre qu’un adulte souffre de douleurs au dos.

Comment remplir le sac à dos ?

Le sac à dos ne devrait pas peser plus de 15% du poids total du corps de l’enfant. Ce qui veut dire que chez un jeune de 60 lbs, le sac ne devrait pas dépasser 9 livres. Sachant cela, vous devez savoir que les articles les plus lourds devraient être déposés dans la partie la plus proche du corps. C’est tout simplement une question de physique : essayer de tenir un 2 litres d’eau proche de votre corps avec une main, et ensuite faites la même chose mais plus loin du corps, vous verrez que c’est beaucoup plus difficile !!! Vous devriez aussi éviter de mettre les objets comme le coffre à crayons ou autre objet du genre proche du dos puisqu’ils exercent une pression sur celui-ci. De plus, prenez en considération que le jeune est en croissance et qu’il peut y avoir des répercussions à long terme sur sa santé !

Comment choisir un bon sac ?

Le sac devrait être munis de 2 bretelles, qui permettent une bonne répartition du poids sur les 2 épaules. Ces bretelles devraient être larges et rembourrées. Le sac devrait être muni d’une ceinture qui permet de le garder collé sur le dos. Le sac ne devrait pas cacher les fesses, en fait, il ne devrait pas tomber pkus bas que la ceinture. Évidemment, si votre jeune est un adepte de la mode ‘Yo’ et qu’il porte ses jeans très bas, ça ne compte pas ! Choisissez un sac en tissu plutôt qu’un sac en cuir, ainsi, s’il se mouille, il n’imbibera pas toute l’eau, augmentant la charge.

Pour conclure, voici une statistique qui porte à réflexion : 12700 visites aux urgences américaines en 2008 seraient dues à un sac d’école trop lourd chez les jeunes de 5 à 18 ans.

Bonne santé !

Dr Jonathan Raymond, chiropraticien

mardi 14 septembre 2010

Femme enceinte = mal de dos?



Vous êtes vous déjà demandé pourquoi les femmes enceintes se plaignent si fréquemment de douleur au bas du dos ? J’entend les maris dire : Ce sont les hormones, elle n’arrêtent pas de se plaindre pour rien. Messieurs, vous avez en partie raison et en partie tord ! Car effectivement, les hormones sont l’une des causes de ces douleurs, mais pas pour les raisons que vous croyez.

Quelques statistiques

Saviez-vous que de 42 à 69% des femmes enceintes souffrent de douleur dans le bas du dos ? Saviez-vous que 68% des femmes qui ont souffert de douleur au bas du dos alors qu’elles étaient enceinte continuent à en souffrir 5 ans plus tard. Seulement un tiers de ces femmes en parleront à leur médecin car elles croient que c’est normal. Elles ne veulent pas prendre de médicaments à cause de la grossesse et croient donc qu’il n’y a rien à faire. Et bien c’est faux !

Pourquoi j’ai mal ?

Il faut savoir que pendant la grossesse, une hormone appelée la relaxine est libérée. Cette hormone entraîne une laxité (souplesse) des ligaments dans le bassin pour permettre au bébé de passer plus facilement. Cette laxité entraîne par contre une instabilité des articulations sacro-iliaque et du pubis. L’instabilité entraîne ensuite une irritation et de la douleur. Les muscles autours doivent ensuite se contracter pour stabiliser le tout, et à la longue se tendent et deviennent eux aussi source de douleur.

Solutions

Des traitements sans médicaments, incluant un relâchement des muscles tendus et une diminution de l’irritation des articulations est capitale. Un programme d’entraînement pour aider à la stabilisation du bassin est aussi capitale et peut même être entreprise avant de tomber enceinte si le tout était planifié. Les exercices doivent être modérés, nul question d’exercices de type ‘cirque du soleil’. La marche, la natation, des exercices de renforcement et des exercices d’étirements spécifiques peuvent donc être bénéfiques, lorsque combinés à un traitement adéquat.

La ceinture trochantérique

La ceinture que l’on met autour de son bassin est-elle bénéfique ? Oui et non ! Oui elle peut être bénéfique lorsque la douleur est très intense, mais on doit éviter à tout prix de la garder en tout temps puisqu’elle entraîne une paresse des muscles stabilisateurs et donc à long terme risque d’aggraver les symptômes.

Bonne santé
Dr Jonathan Raymond, chiropraticien

mardi 7 septembre 2010

Souffrez-vous du syndrome du viaduc de la Concorde?


Chers lecteurs,

Voici venu le temps de vous parler du syndrome du piriforme. Un syndrome au nom compliqué, encore ignoré et fréquemment oublié!

Qu'est-ce que c'est?

Le syndrome du piriforme donnera généralement des symptômes similaires à ceux d'une hernie discale. Par contre, celui-ci sera généralement plus graduel que l'hernie (en fait, le processus de l'hernie est graduel, mais la douleur survient intensément tout d'un coup!). Le piriforme est un muscle qui relie le sacrum et le fémur. Pourquoi est-il si important? Tout simplement parce que le nerf sciatique passe sous celui-ci et parfois même à travers (10% des cas environ)! Il agit quelque peu comme un viaduc sous lequel le nerf sciatique fait converger des informations nerveuses. Et bien chez certaines personnes, le viaduc, tel le viaduc de la concorde s'effondre (en fait est très tendu et beaucoup d'adhérences sont présentes)et comprime le nerf sciatique. Les gens qui se tiennent souvent les jambes croisées mettent par ailleurs ce muscle en tension constante. Donc la solution est de tenter de décroiser ces jambes!


Symptômes

Cette compression du nerf entraîne ensuite des pertes de sensation dans la jambe (arrière) et parfois même au niveau du pied et des orteils. Il peut aussi créer une douleur intense qui suit le même parcours. Il pourra être différencié de l'hernie discale principalement par l'historique de la douleur et aussi à l'aide de certains tests.

Traitement

Le traitement consistera principalement à relâcher le muscle piriforme à l'aide de thérapie manuelle et aussi en des exercices d'étirement de ce même muscle. Des traitements au niveau des vertèbres lombaires qui innervent ce muscle sont aussi très appropriés. L'étirement suivant peut être approprié dans des cas diagnostiqués par un professionnel: Garder la contraction 30 secondes. Répéter 3 fois par jour.


Bonne santé!

mardi 31 août 2010

'La sciatique' et le secret de la caramilk...



J'entend souvent: C'est mon nerf sciatique qui me fait mal!, ou sinon c'est ma sciatique ça! ou même parfois c'est mon nerf asiatique le problème, hein docteur? Démystifions ce qu'est ce problème fréquent.

La sciatalgie

Les problèmes de douleur au dos et de douleur/engourdissements aux jambes semblent avoir trouvé un nouveau messie: le sciatique! Ce mot fait peur, et ceux qui croient avoir ce problème croient qu'il n'existe pas de solution. Détrompez-vous! Il faut savoir différencier de 'vrais' problèmes de sciatique (hernie discale) d'autres conditions qui affectent le dos et les jambes qui ont une composante surtout musculaire (syndrome du piriforme). La sciatique, réfère en fait à des problèmes de compression du nerf sciatique, appellé maintenant nerf ischiatique. Vous devez comprendre que chaque nerf que l'on retrouve dans le corps a son origine de la moelle épinière. Ensuite, de la moelle épinière, il se divise en racines nerveuses (ressemblent à des spaghettis) qui sortent entre les vertèbres. Ces racines se rejoignent ensuite pour former le nerf périphérique (ressemble à un linguini). Le nerf ischiatique est en fait le plus gros nerf du corps humain. Il se compose de 5 racines nerveuses (L4-S3) et se divise ensuite en nerf tibial et nerf fibulaire commun. Quelqu'un qui souffrira d'un problème au niveau de ce nerf, ressentira généralement de la douleur dans une jambe (choc électrique ou éclair) selon un trajet bien précis (derrière la fesse, derrière la jambe et la portion externe du pied). Souvent cette douleur à la jambe est accompagnée de douleur au bas du dos.



Sites de compression du nerf

Ce nerf (ou plutôt une ou plusieurs de ces racines) peut être comprimé à plusieurs endroits. Celui dont nous entendons le plus parler est au niveau du disque, j'ai nommé l'hernie discale.

Débutons par une petite leçon d'anatomie. Dans la colonne vertébrale, nous retrouvons des disques intervertébraux. Ce sont en fait de petits coussins cartilagineux qui sont entre chaque vertèbres et qui permettent le mouvement et l'absorption des chocs à la colonne vertébrale. En effet, la couche externe (2/3) du disque est fibreuse, alors que à l'intérieur, on retrouve un matériel plus gélatineux. Exactement comme une Caramilk!!! Lorsque le disque vieillit, la couche fibreuse se fissure et le matériel gélatineux (le caramel) sort tranquillement de son enveloppe et boum! on se retrouve avec une hernie discale. La douleur de l'hernie provient donc de la compression du nerf par le disque, des fissures du disque (car le 1/3 externe est innervé et donc créateur de douleur), mais aussi de l'inflammation qui se crée autour de la racine nerveuse. Le site le plus fréquent de compression est entre la 5e vertèbre lombaire et la première sacrée (L5/S1).



Mécanismes de l'hernie

L'hernie discale se crée généralement lorsque les fissures dans le disque s'étendent à son pourtour. Les mouvements qui prédisposent à cette blessure sont la flexion (se pencher vers l'avant) couplée à de la rotation (se tourner). Le risque augmente encore plus lorsqu'on soulève une charge en même temps. Généralement, les patients dans la trentaine et la quarantaine sont les plus susceptibles de souffrir d'une hernie.

Conséquences

Les conséquences de l'hernie les plus graves sont lorsqu'elle se présente sous forme de syndrome de la queue de cheval. Donc si vous avez des anesthésies (perte de sensation) autour des fesses ou toute forme d'incontinence, il importe d'appeller l'ambulance immédiatement. L'hernie discale peut entraîner une atrophie musculaire à long terme et une perte de force (typiquement difficulté à se mettre sur le bout des pieds ou sur les talons).

Traitement

L'hernie discale est un processus long (36 semaines parfois jusqu'à la guérison complète), où la douleur est au rendez-vous sur une longue période de temps. Par contre, pour diminuer l'inflammation et la douleur, des traitements conservateurs peuvent être entrepris lors du premier mois afin de voir si les symptômes peuvent s'améliorer. De plus, certains diagnostics d'hernie discale sont erronnés et la compression dans ces cas est musculaire et répond très rapidement aux traitements. Les traitements consisteront généralement en un travail des muscles qui sont tendus suite à l'hernie, des mobilisations de votre colonne vertébrale, des ajustements au niveau de vos vertèbres (pour redonner un meilleur mouvement et diminuer l'inflammation à la racine) des courants interférentiels etc... Des exercices à faire à la maison vous serons également donnés pour aider au problème. Il importe aussi de mettre de la glace sur la région douloureuse.

Pour conclure, j'aimerais que vous regardiez le schéma ci-dessous, qui vous fera comprendre l'importance de votre posture. Regardez la différence au niveau de la pression sur le disque lorsque la personne est assise avec le dos rond versus une position assise plus droite.



La 2e partie portera sur un autre site de compression probablement encore plus fréquent qui cause des problèmes de sciatique: j'ai nommé le syndrome du piriforme!

Bonne santé!

mercredi 18 août 2010

Vous ne savez plus sur quel pied danser?



Le pied est la fondation de notre corps. Il doit nous maintenir en équilibre et supporter vos petites poignées d'amour. Vous voulez danser? Le pied vous supporte...Vous voulez courrir? Il est là!

Les douleurs sous le pied et au niveau du talon sont chose commune. Que ce soit parce que vous pratiquez la course régulièrement, ou parce que vous souffrez d'un surpoids, que vous êtes mal chaussés ou simplement que vous passez de longues heures debout, la douleur à la plante du pied est chose commune.

Le diagnostique le plus populaire s'y rattachant est la fascite plantaire. Vous avez tout essayé? Vous avez été traité avec de la glace, des massages, des ultrasons, des stimulations électriques ou des injections dans le pied, mais rien n'y fait? Pourtant, la fascite plantaire est généralement une condition facile à traiter!

Une des causes, est une force inadéquate des muscles qui vous permettent de relever les orteils vers le haut. Il s'agit des dorsiflexeurs! Lorsqu'ils ne fonctionnent pas optimalement, ils laissent en général retomber le pied trop rapidement, car ils ne sont pas capables de retenir sa descente. Ce sera généralement le cas chez les coureurs que vous entendrez claquer le sol avec leur pied lorsqu'ils courent à côté de vous. Les chocs sont donc mal dissipés et la pression va sur le fascia plantaire, qui aura des microdéchirures et où des adhérences fibreuses vont se former. En fait, pas besoin d'être un coureur. Si vos dorsiflexeurs ne frênent pas votre pied lors de la marche, la douleur arrivera tôt ou tard!!!

Le traitement

Le traitement consistera donc à trouver où sont les adhérences sous votre pied et à déterminer quels éléments de votre chaîne musculaire est problématique pour redonner une fonction optimale à votre pied. Il faut une bonne sensibilité tactile et une bonne observation pour arriver à traiter ces endroits. La technique Active Release Techniques, permettra d'enlever les adhérences, de favoriser une bonne circulation sanguine et une relaxation des muscles de la plante du pied.

L'anatomie

Il faut savoir que la plante de votre pied est constituée de 4 couches de muscles. La couche la plus superficielle n'est généralement pas celle qu'il faudra traiter, il faudra aller plus en profondeur. Un muscle intéressant à travailler est d'ailleurs appellé le carré plantaire.



Une fois les adhérences retirées, il faudra ensuite adresser la cause et renforcir la partie de la chaîne musculaire qui est problématique. En effet, sans ces exercices, une fascite plantaire bien traitée peut revenir si la cause n'a pas été adressée. Ainsi, une perte de poids peut être bénéfique.

Une composante importante de ce problème est lorsqu'il y a une perte de l'arche plantaire. Cette perte entraîne ensuite une traction sur les structures sous le pied et donc une douleur. Un podiatre est la personne conseillée afin de faire un examen de la biomécanique de votre pied et vérifier la nécessité ou non de vous prescrire des orthèses. Dans le prochain article, j'essaierai de faire intervenir une podiatre.

Bonne santé!

mardi 10 août 2010